Le front froid (c'était de l'air arctique il me semble) qui a traversé la France du Nord au Sud les 8 et 9 novembre 2001 est représenté ici par sa signature en pression. Les pressions ont été arbitrairement fixées à 1000 hPa à 00h légales le 8 novembre ; la variation a bien entendu été respectée ensuite.
Le front froid passe en un lieu lorsque la pression à cet endroit commence à remonter. En regardant l'instant de pression minimale en différentes stations du territoire, on peut se faire une idée de la vitesse d'avancement de cette masse d'air froid.
Le mini de pression est souvent difficile à cerner, en particulier dans le sud où le front ne devait plus vraiment en être un à son arrivée.
Une autre difficulté se pose : la direction de voyage de la "ligne" de front n'est a priori pas connue. Dans les calculs de vitesse moyenne, je l'ai supposée (la direction) du Nord au Sud.
On remarque que les minima de pression surviennent à la même heure à la Teste et à Haguenau (15h 30 locales). Nous avions donc un front à peu près orienté du Sud-Ouest au Nord-Ouest, avec toutefois une forte avancée vers le centre puisque Savigny lès Beaune était déjà dans la masse froide depuis 1h, Violay allait y passer 30 mn plus tard (mini de pression à 16h).
2h 45mn séparent les minis de pression entre St Médard d'Aunis (17) et la Teste (33). La distance entre ces deux postes, à peu près situés sur le même méridien est de 170 km, la vitesse moyenne du front entre ces deux localités était donc de 62 km/h.
On compte 140 km entre Savigny lès Beaune (21) et Violay (42), les deux minis de pression ont été enregistrés à 1h 30 de différence, ce qui donne dans ce secteur une vitesse moyenne de 93 km/h.
La vitesse moyenne entre Rantigny et Violay est d'environ 53 km/h, celle entre Rantigny et Savigny de 60 km/h, entre Rantigny et Marseille : 40 km/h.
Des vitesses moyennes de l'ordre de 55 km/h semblent se dégager.
Les 93 km/h entre Savigny et Violay sont surprenants, la raison est que ces deux stations sont assez proches (140 km à vol d'oiseau) et assez décalées en latitude (une cinquantaine de km), comme le front était à 45° sur la France, il a semblé faire très vite le voyage entre ces deux localités.