RESUME DU TEMPS

VIOLAY 1999

 

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Les principales caractéristiques de cette année :

Janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre.

 

Janvier. Doux et bien arrosé.

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On observe une très grande douceur en ce début d'année. Des valeurs inhabituelles sont enregistrées le 5 (minimale 9.6° , maximale 15.4°) et 6 ( 9.8° et 15.2°). A partir du 6, le mercure plonge et nous perdons 17 à 18° en l'espace de 6 jours (mini de -9.4° le 12). En remontant vers le nord, une dépression méditerranéenne laisse environ 30 cm de neige au sol (chute principale le 10 avec 20.6 mm en eau de fonte).

La température remonte rapidement (6.6° de température moyenne pour la période du 20 au 25, soit un excédent de 6° vis-à-vis de la normale), puis s'affaisse ne nouveau en fin de mois (2 jours sans dégel les 30 et 31 avec respectivement -8.9° et -9.7° de minimales). Malgré ces deux coups de froid, la température moyenne de ce mois présente un excédent de 2.8°.

Avec 88.2 mm de cumul mensuel, janvier 99 se situe à un bon niveau en ce qui concerne la pluviométrie (excédent d'environ 20 mm).

 

Février. Froid et perturbé.

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22 jours avec précipitations (soit près de 4 jours sur 5), c'est l'événement marquant de ce mois. Le cumul mensuel s'élève à 93.3 mm, ce qui constitue un excédent d'environ 30 mm vis-à-vis de la normale. La neige est de la partie (14 jours de précipitation neigeuse et 15 avec neige au sol) ; l'épaisseur de cette couverture blanche reste malgré tout relativement modérée (20 à 21 cm maxi du 11 au 14).

Côté thermomètre, la fraîcheur est de mise (-0.1° de température moyenne, soit 1.9° en dessous de la normale, 22 jours avec gel dont 13 à température moyenne négative). Deux périodes thermiques se dégagent :

Les deux premières décades sont froides (18 jours avec gel : -11.7° le 1er, -12.9° le 12 ; et 6 sans dégel : -4.7° de maxi le 14, -4.1° les 10 et 13). La troisième (petite) décade est nettement plus douce, ne comporte que deux jours avec gel et des températures maximales qui dépassent à deux reprises la barre des 10° (10.3° et 11.7° les 26 et 27).

Même si la température est fraîche et les précipitations abondantes, ce mois de février 99 est loin d'être atypique : en effet, il suffit de remonter seulement 3 ans en arrière (1996) pour trouver un même mois encore plus froid (-0.8° de moyenne) et presque autant perturbé (21 jours avec précipitations, dont 20 neigeux, épaisseur maxi 25 cm).

 

Mars. Un éclat de printemps.

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Après la fraîcheur de février, nous renouons ce mois ci avec la douceur (5.9 ° de température moyenne mensuelle contre 4.1° pour un mois de mars "normal"). Cette clémence de la température est essentiellement due à une vague de "chaleur" qui se manifeste entre le 10 et le 16, la température se situant 7° au dessus de la normale durant 6 jours consécutifs : (11.4° de moyenne durant cette période, avec une pointe à 18° l'après-midi du 15).

Nous retrouvons, mise à part cette semaine printanière, les ingrédients d'un mars habituel à 800 m d'altitude : à savoir 10 jours avec chute de neige, 5 avec neige au sol (épaisseur max 6cm le 6), 15 avec gel mais aucun sans dégel, le premier orage et le premier grêlon de l'année (respectivement les 3 et 22). Le jour le plus froid est le 6 (-1.2° de température moyenne) et le plus chaud le 12 avec 13.2° de TM.

Les périodes pluviométriques se situent clairement en début et fin de période : 17.8 mm sous l'orage pluvio-neigeux du 3 au soir, 11.2 mm le 22 et 11 mm le 26. Le cumul des précipitations est légèrement déficitaire : 58.7 mm soit tout de même 80% de la valeur normale.

Malgré cette relative sécheresse, le cumul de hauteur d'eau depuis le début de l'année (240.2 mm), reste excédentaire.

 

Avril. Douceur sans soleil.

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Vingt trois jours avec précipitation (>0.1 mm) et seulement 2 jours de plein soleil, voilà apparemment un bien triste bilan pour un mois d'avril. Une analyse plus fine de ces nombreux jours de pluie (ou neige), nous montre que nombre d'entre eux (8 exactement) ne reçoivent qu'une infime quantité d'eau (moins de 1 mm). Il neige quotidiennement entre le 12 et le 18, la couche maxi est de 4 cm en milieu de matinée du 18. Le cumul mensuel de 82.3 mm dépasse sa valeur normale d'environ 20 mm.

La température est d'un bon niveau, tout particulièrement durant la première et troisième décade (respectivement 9.5° et 9.9° de moyenne), tandis que la seconde, neigeuse, est nettement plus fraîche (4.5°c en moyenne). Globalement, la température moyenne mensuelle (8.0°) se situe un bon degré au dessus de sa normale (6.9°). Les valeurs extrêmes du thermomètre restent relativement raisonnables, tant pour la maxi (20.8° le 6 -1ère température >20° de l'année-) que pour la mini (-2.4° le 15). Un brutal changement de masse d'air provoque entre le 6 et le 7 une chute spectaculaire du mercure : 20.8° l'après-midi du 6 et seulement 8.8° de maxi le lendemain, soit 12° de perdus en environ 24 heures.

Terminons par l'événement remarquable du mois (voir article détaillé) qui est une averse de neige par une température sous abri de 9° !

Mai. Exceptionnelle chaleur.

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 A Lyon (station de Lyon-Bron) le mois de mai le plus chaud depuis la création de la station (en 1921) était celui de 1945 avec une température moyenne mensuelle de 17.95°. Ce record est désormais battu, puisque, ce mois ci, cette même station enregistre une température moyenne de 18.1° ! soit un écart de 3.8°c vis-à-vis de la normale 1961/1990. L'écart sur la moyenne de la température minimale s'élève à 4.3°.

A Saint-Etienne Bouthéon (Loire), l'ancien record de 1990 (15.84° de température mensuelle moyenne) est pulvérisé ; ce centre départemental, crée en 1946, établit un nouveau record mensuel pour un mois de mai avec 16.4°. Toujours à Saint-Etienne Bouthéon, le record de température maximale pour un mois de mai est battu dimanche 30 avec 30.8° (précédent record le 25 mai 1953 avec 30.6°).

En ce qui concerne la station de Violay, la température moyenne mensuelle s'élève à 14.4°, ce qui représente un excédent de 3.3° vis-à-vis de la normale 1961/1990 ; les températures minimales sont particulièrement élevées (moyenne de 10.1° soit +3.6° par rapport à la normale). Dimanche 30 est le jour le plus chaud du mois (22.0° de moyenne), mais aussi celui avec la température minimale la plus élevée (16.3°) et la température maximale la plus chaude (27.6°). Il est intéressant de se souvenir qu'en 1996, cette même température de 27.6° avait été la valeur maximale absolue de l'année ! On compte ce mois ci, 3 jours avec température maxi supérieure à 25° (même chose qu'en août 1996) et 16 avec température maxi supérieure à 20°.

La pluviométrie est légèrement excédentaire, le cumul mensuel atteint presque 100 mm (99.8 exactement). La journée la plus arrosée est le 17 où un "épisode cévenol" (voir photo satellite) remonte jusque dans la région lyonnaise et laisse 43.1 mm dans le pluviomètre. Durant cette même journée, l'observatoire du mont Aigoual (1565 m, Gard) enregistre 190 mm. 

Juin. Large déficit hydrique.

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 L'exceptionnelle chaleur du mois précédent se fait encore sentir en début de période (27.7° de maxi le 1er, 14.8° de mini le 2), puis le thermomètre amorce une baisse régulière jusqu'au 5 (13.3° de maxi, jour le plus froid du mois - avec le 14 - en température moyenne). La température reste de saison jusqu'au 13 puis s'abaisse de nouveau le 14 (12.3° de maxi). Le 22 voit une température minimale relativement basse pour la saison (3.5°, température la plus basse du mois) et quelques gelées au sol re-apparaissent en fond de cuvette (Fontbonne, Echancieux). Un très net réchauffement est observé en fin de période (températures maxi de 24.5° le 24, 27.7° le 25), provoquant des orages les 25, 26 et 27. Le mois se termine avec des températures quasi normales. En ce qui concerne les moyennes mensuelles, on note un déficit de 0.6° pour la température minimale (9.3°), déficit intégralement compensé par la température maximale (19.8° soit 0.6° au dessus de la valeur normale).

Si le mercure est totalement en accord avec la saison, il n'en va pas de même pour le pluviomètre : seulement 38.5 mm de recueillis, au lieu des 94 que l'on est en droit d'attendre. Il faut dire qu'avec 1018.7 hPa de pression moyenne, ce mois de juin est à ranger parmi les mois anticycloniques. La principale période pluvieuse va du 25 au 27 où les orages donnent 17.7 mm (grêle le 27), c'est-à-dire presque la moitié du cumul mensuel. Malgré ce mois sec, le bilan hydrique annuel reste excédentaire, de l'ordre de 10 mm.

 

Juillet. L'été s'installe.

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 Nous retrouvons ce mois ci des températures supérieures à la normale 1961/1990 : 18.7° pour la moyenne de température moyenne, (excédent de 1.4°) ; moyenne de 13.5° pour la température minimale (excédent de 1.2°) quant à la température maximale, sa moyenne mensuelle s'élève à 23.9° (1.6° d'excédent). La canicule sévit en début de période puisque nous enregistrons deux températures maximales supérieures à 30° (30.6° le 3 et 30.2° le 4) ; le 3 est le jour le plus chaud tant au niveau de la température minimale (20.2°) que maximale (30.6°). L'important front orageux qui s'abat sur la région dans l'après-midi et soirée du 5 rafraîchit considérablement l'atmosphère, le thermomètre revient à des valeurs légèrement inférieures à celles de saison jusqu'au 10. La seconde décade est la plus chaude du mois (19.1° de température moyenne), sans grosse chaleur (27.7° de maxi l'après-midi du 18). A partir du 21, un anticyclone et une dépression combinent leurs efforts pour nous alimenter en air froid ; la conséquence est une baisse régulière du mercure jusqu'au 23 (seulement 16.7° de maxi malgré le soleil). La nuit du 23 au 24 est glaciale (pour la saison évidemment) : l'important rayonnement nocturne associé à l'air froid qui stagne encore sur la région nous donne 5.5° au matin du 24. Rappelons que la température est relevée sous abri à 1.5 m du sol, cette valeur de 5.5° obtenue par temps calme et nuit étoilée permet de penser que quelques gelées au sol ont pu se produire dans certains bas-fonds. Une fois coupée l'alimentation en air froid, le pays se retrouve dans une situation de marais barométrique : l'air présent au dessus de la France ne bouge pratiquement pas. La conséquence de ce type de temps est une quasi absence de vent, un généreux ensoleillement jusqu'en début d'après midi suivi de développements orageux. Le temps est "lourd", cette chaleur moite est difficilement supportable. Le niveau 2 de pollution à l'ozone est atteint dans un grand nombre d'agglomérations (dont Saint-Etienne en toute fin de mois).

Le cumul des précipitations est important : 88.9 mm (contre 76 mm pour un juillet normal). L'essentiel de cette lame d'eau est constituée en quelques heures, le 5 (55.0 mm entre le début de l'orage à 15h30 et sa fin vers 0h). Des grêlons de faible diamètre (environ 2cm) tombent durant cet orage ; à une quinzaine de km de Violay, ils prennent la taille de balle de golf et endommagent sérieusement toitures et véhicules (région de Salt, Saint-Barthélémy, Chambost…). La période du 11, 12, 13 est elle aussi orageuse et laisse 24.1 mm dans le pluviomètre. La dernière quinzaine est pratiquement sèche (1.3 mm le 18, 1.1 mm le 27 ).

Août. Maussade puis de nouveau estival.

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Trois types de temps se rencontrent ce mois ci :

Durant la première décade, une dépression stationne sur le proche atlantique et nous envoie douceur et orages par son régime de SW. Conséquences pour ces dix premières journées : 8 jours avec précipitation (43.9 mm de cumul), 6 jours avec tonnerre et une averse de grêle… de quoi inquiéter plus d'un vacancier. La température reste toutefois à un niveau très élevé (20.0° de moyenne, c'est-à-dire 3° au dessus de la normale) ; les après-midi sont chauds (maxi de 27.0° le 6, 28.1° le 2) et les nuits très douces (mini de 16.4° le 4, 16.7° le 5 et 17.9° le 2).

La seconde décade voit un air plus frais envahir la région (15.7° de moyenne, déficit de 2°), les pressions redeviennent basses dès le 15 et les averses orageuses réapparaissent. On compte encore 6 jours avec précipitation, mais ne totalisant que 10.7 mm. La température est fraîche (9.6° de mini le 13 et seulement 19.6° de maxi, 18.0° de maxi le 12 et 17.1° au plus chaud de l'après-midi du 19). La nuit du 19 au 20 se produit une petite pluie chargée de sable nord-africain.

La dernière décade sauve la mise avec le retour des hautes pressions, du soleil et de la chaleur. La température minimale monte régulièrement (9.7° le 21, 18.5° le 25) tandis que la maximale passe de 17.1° le 19 à 32.4° le 25. Cette valeur de 32.4° restera sans aucun doute la valeur record de cette année 1999, bien que septembre puisse encore prétendre à de telles valeurs (souvenons-nous de septembre 1987). La station automatique METEO FRANCE de Feurs (345 m, plaine du Forez) enregistre un maxi de 35.7° ce jour ; ce sera la seule température au delà de 35° de l'année, fait assez rare pour cette localité. Les précipitations durant cette dernière décade totalisent 11.7 mm ; cette quantité d'eau n'a pas gâché le beau temps puisque 10 de ces 11.7mm sont tombés dans la nuit du 27 au 28 (entre 1h 30 et 2h).

Septembre. L'été résiste.

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Encore un mois à température anormalement élevée : 2.2° de plus que la normale en ce qui concerne les températures minimales, + 2.7° pour les températures maximales. A titre de comparaison ce mois est aussi chaud que juillet 96, juillet 97, et même plus chaud qu'août 96 ; malgré tout, il ne bat pas le record de septembre 87. On totalise 6 jours avec température maxi supérieure à 25°, un septembre "normal" à Violay en compte 2.1. Coté précipitation, le cumul mensuel de 159.5 mm est largement excédentaire puisqu'il représente environ 1.8 fois la normale. Notons que ce cumul n'est en rien extraordinaire, les septembre 1993 et 1994 totalisaient plus de 200 mm chacun.

La première quinzaine est caniculaire et très ensoleillée (températures maxis de 26.2° le 10, 27.6° le 12, 28.5° le 11) les nuits sont très douces (températures minimales de 17° le 11, 17.9° le 13, 18.2° le 12). A Feurs, la Station automatique METEO FRANCE relève 32.7° de maximum le 11 (nous sommes loin des 36.5° des 16 et 17 septembre 1987). Les 40.4 mm d'eau qui arrosent cette période ont la bonne idée de tomber en une seule journée : le 6.

La seconde quinzaine est quant à elle beaucoup plus automnale, une dépression (reliquat d'un cyclone tropical) très creuse (995 hPa niveau mer à Violay) traverse le pays le 20 ; elle annonce un changement radical de temps, puisque les précipitations deviennent quasi quotidiennes jusqu'en fin de mois. La température reste à un bon niveau (14.7° de moyenne, encore une pointe à 24.7° l'après-midi du 24) et le pluviomètre continue de se remplir ( 119.1 mm).

 

Octobre. Un mois "à l'envers".

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D'ordinaire, ce second mois de l'automne météorologique voit sa température baisser graduellement : les dernières températures supérieures à 20° se produisent encore en première quinzaine, alors que les premières gelées sous abri ainsi que les premiers flocons apparaissent en fin de mois.

Octobre 1999 se comporte de manière fort différente : en effet, la température moyenne ne cesse d'augmenter à mesure de l'avancement en saison (8.6°, 9.4°, 13.4° sont les températures moyennes des première, deuxième et dernière décades). Le 5 est le jour le plus froid (2.3° de mini, 9.6° de maxi) ; le premier gel au sol (-0.2°) ainsi que la température minimale la plus basse sous abri (0.9°) ont lieu le lendemain. Les premières gelées sous abri des stations du bassin roannais se produisent à CHARLIEU les 7 et 8 (avec respectivement 0.0° et -0.1°).

La seconde décade voit la pression atmosphérique baisser de jour en jour (1027 hPa le 8 et plus que 1000 hPa le 21), nous avons droit à 9 jours avec brouillard, alors qu'à 1 km de la station, le bourg, orienté différemment profite davantage des rayons solaires. Le 13 se produit un événement météorologique assez exceptionnel, qui est certainement passé inaperçu : on recueille près de 10 mm de pluie alors que le baromètre se situe aux alentours de 1023 hPa ! De très hautes pressions alignées sur le 50ème parallèle bloquent sur notre région l'avancement d'une dépression méditerranéenne, la pluie est fine mais persistante. Les basses pressions finissent par s'imposer entre le 19 et 22, laissant 91.2 mm d'eau dans le pluviomètre (dont 43.1 mm durant l'orage du 22 en soirée).

La température remonte fortement durant la dernière décade, un anticyclone se forme le 27 sur la Suisse et nous envoie en droite ligne de l'air tropical, conséquence : le thermomètre indique 20.1° au petit matin (6h 15) du jeudi 28 ! cet air chaud glisse sur l'air froid formé en plaine la nuit par rayonnement ; à ce même instant, on relève 6° à CHARLIEU et 7° à FEURS. La fin de mois est quasi estivale, surtout en ce qui concerne les températures minimales (12.4° le 28, 12.1° le 29, 14° le 30), valeurs au dessus de la normale d'un mois de juillet !

La froidure de la première décade et la chaleur de la dernière font en sorte que la température moyenne d'octobre 1999 est légèrement supérieure à la normale (10.6° contre 10.1°). L'épisode pluvieux du 19 au 22 est le principal responsable des 130.5 mm recueillis (normale 80 mm) ; depuis le début de l'année la lame d'eau s'élève à 906.0 mm (normale 960), il y a donc de fortes probabilités pour que 1999 soit excédentaire en pluviométrie.

Novembre. Déjà l'hiver.

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 Décidément, les mois de novembre de cette dernière décennie sont particulièrement froids : après 1993, 1996 et 1998, novembre 1999 accuse, en température mensuelle moyenne, un déficit de 2.1° vis-à-vis de la normale 1961-1990.

La première décade est relativement douce (température moyenne de 5.9°) et enregistre la première gelée sous abri de la saison le 8 : -1.2°. Les premiers flocons mêlés à la pluie apparaissent le 6 dans l'après-midi (à la mi-temps de la finale de coupe du monde de rugby). La pluie se manifeste principalement le 2 où il tombe 25.8 mm.

Une vague de froid neigeuse débute durant la seconde décade : les gelées matinales se font quotidiennes à partir du 11 ; la neige blanchit le sol le 16, qui est par la même occasion la première journée sans dégel de la saison (0.0° de maxi). La neige persiste le 17 : la couche atteint 18 cm en soirée. Le 18, une dépression traverse le pays ; le courant de Sud entraîne une hausse de température et la pluie se mêle à la neige l'après-midi, alourdissant considérablement celle-ci. La dépression passée, le vent tourne au Nord en début de soirée et la neige refait son apparition. Le 19 l'épaisseur du manteau neigeux est de 28 cm, beaucoup de sapins Douglas ne résistent pas à cette surcharge. Le dimanche 21 est la journée la plus froide de cette période, en effet on enregistre la température maximale exceptionnelle de -6.2°! soit un déficit d'environ 13.5° vis-à-vis de la normale. Les gelées persistent jusqu'au 26 avec un temps couvert, brumeux mais sec. Le soleil brille généreusement les cinq derniers jours du mois, les températures redeviennent douces, on assiste (situation anticyclonique oblige) à d'importantes inversions thermiques entre Violay et les vallées. La neige ne fond que très lentement, disparaît sur les adrets mais persiste ailleurs (encore 10 à 15 cm dans les versants à l'ombre).

Durant cette période froide, les températures minimales restent raisonnables (mini de -7.9° le 22, on est bien loin des -10.8° du 22/11/98 et du 23/11/93) ; en revanche les températures maximales sont très faibles (on dénombre 6 jours sans dégel, contre 4 en 1998, 2 en 1996 et 5 en 1993). L'épaisseur de la couche de neige, sans être exceptionnelle est tout de même assez conséquente ( 18 cm en 1996, mais 60 cm en 1982).

On peut d'ores et déjà annoncer que 1999 sera excédentaire en eau puisque nous totalisons 999.1 mm depuis le premier janvier. La normale étant d'environ 960 mm.

 

Décembre. Turbulent.

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Neuvième mois de l'année à température moyenne supérieure à la normale (2.0° au lieu de 1.4°).

La première décade est plutôt sèche, ensoleillée et douce (3.8° de température moyenne, 12.7° de maxi le 3, et même 13.3° le 7). Malgré cette douceur, la neige des versants abrités du soleil ne fond que très lentement et ne disparaît totalement qu'avec l'arrivée de la pluie le 9 (9.2 mm).

La seconde décade est plus froide et plus humide. On compte, durant cette période, huit jours avec précipitation dont 6 avec chute de neige ; la couche au sol est faible (max 5 cm) et ne tient que 4 jours. La température minimale de ce mois est attente le 17 avec -9.2°, le 16 est la journée la plus froide (-5.6° de température moyenne). De brusques changements de température se produisent (température moyenne de : 6.0° le 12, -5.6° le 16, 4.3° le 19, -4.3° le 20, 4.4° le 23). Le refroidissement le plus spectaculaire se produit le dimanche 19 en fin de journée (détails ici) : 8° à 16h, 0° à 20h, -4.2° à 22h, -6.6° le lendemain à 5h.

La dernière décade voit le passage d'une tempête sur la région la nuit du 27 au 28 (détails ici). Une rafale à 116 km/h est enregistrée par l'anémomètre situé à seulement 4.5m du sol. METEO FRANCE (anémomètres à 10 m du sol) relève des rafales de : 144 km/h aux Sauvages, 140 km/h à Neulise, 137 km/h à Villerest, 169 km/h à Bessey (proche de St Pierre de Bœuf) et 184 km/h au crêt de l'Oeillon. Les dégâts engendrés par le vent dans la région sont relativement minimes au regard de ceux des départements de la façade Ouest (12 morts dans la seule Charente-Maritime). La neige revient en faible quantité (7 cm maxi) entre le 27 et le 31.