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Le 400

 

On a eu la pluie le matin sur environ 110 km dans les Dombes et la Saône-et-Loire, le soleil n'est apparu que vers 13h à Beaune (la patrie de Goldstinger). Les cumulus sont restés nombreux durant tout l'après-midi, une jolie "radée" nous a même surpris vers Cluny. Le vent (de sud) nous a été favorable en matinée, et défavorable en après-midi ; la Météo avait pourtant dit qu'il tournerait au nord après midi...

Bien entendu, j'ai eu droit à mon petit incident (pour le 200 j'avais oublié les chaussures, pour le 300 le câble des plateaux avait cassé au bout de 30 km) et bien cette fois-ci c'est le câble du dérailleur arrière qui m'a laissé tomber au bout de 250 kms. J'ai tout de même pu placer la chaîne sur le 12 dents (et non sur le 11). Les côtes ont été assez dramatiques en 32*12, mes tendons s'en souviennent comme si c'était hier (d'ailleurs c'était hier).

Après Cluny (km 285, son prieuré, son école d'ingénieurs et... aucun vélociste dans cette bonne ville) réside la principale difficulté du parcours : un col à 250 m de dénivelé. Je m'étais donc résigné mentalement depuis 35 kms à souffrir le martyr sur les 5 kms d'ascension (avec mon seul 12 dents). Et me voici parti, tel D. Deschamps à la mi-temps de France-Brésil "on ne lâche rien les gars, comme des chiens les gars, on se met minables !..." (ah ça pour me mettre minable, y'a pas eu de problème). Donc me voilà attaquant à pleines canines la rampe tant redoutée, ne lâchant rien (surtout pas le guidon), arc-bouté (à défaut d'y être debout) sur les pédales : 8, 9, des pointes à 10 km/h, un tour de pédalier à la minute... je me revois encore lorgnant le compteur qui égrenait les décamètres : "allez mon gars, en voilà toujours 10 de faits, allez on y croit !". Déjà 1 km d'ascension, allez plus que 4 ! incroyable : 2 kms, et même 2.5 kms, ça avance ! là normalement, il faut faire une petite pause... je reviens dans 5 mn.

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