Marmotte 2003
Voir ici quelques photos d'avant-course.
La Marmotte : la cyclosportive la plus dure m’avait-on dit.
Bourg d’Oisans, col de la Croix de Fer, St Michel de Maurienne, col du Télégraphe, col du Galibier, Bourg d’Oisans, l’Alpe d’Huez.
Voilà une bonne occasion de tester le vélo couché dans les vraies, les grandes bosses.
Samedi 5 un peu plus de 6200 (si je me fie aux n° des dossards) cyclos se pressent dans le village de Bourg d’Oisans. Le départ est prévu à 7h 15. Afin d’éviter la cohue, je pars dans les derniers avec Vincent (lui aussi monté sur BARON) ; Christophe (vélo classique) et Jean-François (vélo couché CONDOR) sont dans le milieu du groupe. Nous passons le portique de départ vers 8h.
La montée du col de la Croix de Fer se fait dans la fraîcheur et déjà pas mal d’abandons : au moins une dizaine de coureurs redescendent sur Bourg d’Oisans. Evidemment, l’allure est lente, j’arrive au sommet 2h 59 après le départ (1520 m d’ascendance et 185 de descendance).
Descente en Maurienne sur une route en mauvais état : un rayon casse sur ma roue avant (ça doit faire le 5 ou 6ème, cette roue est rayonnée à l’envers, elle est en cours de complet re-rayonnage, merci Vincent). Evidemment, le rayon qui casse est celui qui supporte le témoin magnétique du compteur, je resterai donc à 0 km/h jusqu’à la fin. Correctif : d'après un professionnel, les rayons sont montés à l'endroit mais pas assez croisés..
Les premiers lacets du Télégraphe sont éprouvants, tant par leur pourcentage que par leur exposition : même si le fond de l’air reste tiède, le soleil est vaillant. Petite redescente sur Valloire puis le Galibier se dresse devant nous. Ma vitesse déjà fort modérée diminue encore au dessus de 2000 m. Beaucoup de cyclistes marchent en poussant leur vélo ; à quelle vitesse vais-je ? je n’en sais rien puisque je n’ai plus de compteur, mais il me faut un temps infini pour doubler les marcheurs… je dois donc être aux alentours de 5 km/h… Les derniers lacets sont assez faciles : un petit air rafraîchissant et le col en point de mire. 5h 09 oui, 5h 09 qu'il m'a fallu pour monter là-haut de St Michel !
La descente sur Bourg d’Oisans devait être un régal pour un vélo couché ; malheureusement, un très grave accident se produit entre Villar d’Arène et le col du Lautaret. Un cycliste descendant (sans doute un marmotteur ?) percute une voiture montante. Il est évacué par hélicoptère. Le pare-brise de la voiture est complètement défoncé, le vélo est une boule d’acier… je n’ai pas de nouvelles sur l’état du malheureux cycliste. 9 juillet, voici un e-mail reçu de l'organisation :
Arrivée à Bourg d’Oisans après 11h 21 de périple 3915 m de dénivelé positif d’après mon altimètre (ajouter environ 150 m car l’atmosphère était chaude, l’altimètre a donc minimisé). La route de l’Alpe d’Huez est fermée depuis 18h, j’ai donc une bonne heure de retard et ne serai pas autorisé à monter. A défaut de Marmotte, je me contenterai du Marmotton. Vincent est dans le même cas mais Christophe et Jean-François sont passés bien avant l’heure de fermeture et ont terminé leur course à l’Alpe d’Huez après 10h 40 de course : remarquable !
Bon , si on veut refaire ça l’année prochaine, va falloir s’entraîner correctement !