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Le 8 décembre 1990
, dans la région lyonnaise, débutait un important épisode neigeux. A Violay, les premiers flocons voltigèrent dès 16h ce samedi 8 décembre 1990. Il neigea toute la soirée et une bonne partie de la nuit, sans un souffle de vent. Le lendemain le sol était couvert de 40 cm de neige poudreuse (photo 1) ; il est très rare à Violay de voir tomber la neige sans vent, habituellement, elle ne tient pas sur les endroits exposés comme les toits. La photo 2 montre la route une fois déblayée.Trois jours plus tard (dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13) une nouvelle chute, accompagnée de fort vent rajouta 30 à 35 cm à l'épaisseur précédente.
Sous l'effet du vent tempétueux, les congères se formèrent rapidement, submergèrent les barrières à neige et donnèrent localement des épaisseurs de 2 m et plus.
Le chasse-neige du village (un gros tracteur forestier 4*4 et chaîné, pourtant habitué à traîner des Douglas dans 25° de pente) ne put déblayer pareilles accumulations. De nombreux hameaux (dont le mien) furent isolés durant plusieurs jours. Je fus "délivré" le dimanche 16 après midi par un Bulldozer.
la
photo 3 est prise à la Croix Casard c'est-à-dire au sommet du village, là où les congères s'étaient particulièrement bien développées. La dite Croix Casard (que l'on devine sur le cliché) fait plus de 3 m de haut.Malgré un hiver suivant relativement doux, quelques traces de cette neige subsistaient encore dans les bois à la fin février.
De telles abats de neige (c'est-à-dire plus de 50 à 60 cm) se rencontr(ai?)ent en moyenne, à Violay, 2 fois par décennie : on se souvient de 1982, 1979, 1971, j'espère avoir prochainement une photo de mars 1952 qui montre une congère de plus de 3 m de haut. Les anciens parlent aussi de 1941 où "les accumulations en bord de route étaient si hautes que l'on ne voyait plus passer le car".
De pareilles chutes n'ont plus eu lieu depuis 1990, ça fait 10 ans.